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L’été est propice à la lecture !
Il faut chercher le tome 4 des  Mémoires concernant l’histoire, les sciences, les arts, les mœurs, les usages des Chinois par les missionnaires de Pékin, publiés en 1779, pour y trouver:  la notice du Cong Fou des bonzes Tao-Sée , un témoignage unique sur les pratiques médicales chinoises de l’époque. Ces mémoire sont un témoignage d’une grande richesse sur la Chine du XVIIIème siècle.
Ces bonzes, Tao-Sée, sont très probablement des moines taoïstes, par référence à Lao Tseu et à son livre, le Tao te king, d’ailleurs mentionné par les missionnaires dans leurs mémoires.
« On appelle Cong fou en chinois les postures singulières dans lesquelles se tiennent quelques Tao-sée. Comme les bonzes ont plus de loisir, ils ont plus de temps pour vaquer au Cong-fou et ils passent généralement pour l’entendre mieux que les autres »
« Le Cong fou consiste en deux choses; dans la posture du corps et dans la manière de respirer. »
Les missionnaires comprennent qu’ils s’agit d’une ancienne pratique de médecine où la tête, les yeux, la langue ont aussi leurs mouvements.
Les missionnaires qui considèrent que le mécanisme du corps humain se résume à « la libre circulation du sang, des humeurs et des esprits » estiment que « les diverses postures du Cong fou, bien dirigées, doivent opérer un dégagement salutaire dans toutes les maladies qui viennent d’une circulation embarrassée ou retardée, ou interrompue » .
Ils observent une majorité de postures assises des bonzes et quelques-unes debout ou couchées, qu’ils ont représentées par ces dessins dans leurs mémoires.
Cette notice était destinée aux physiciens et médecins pour qu’ils puissent « se prononcer sur cette pratique singulière » .

Quelques illustrations tirées des "Mémoires"

<Tous nos remerciements à la bibliothèque du Musée Guimet à Paris pour nous avoir permis de consulter cet ouvrage.>